La présidente de la transition en République centrafricaine (RCA), Catherine Samba-Panza, a appelé ce lundi, à des «efforts supplémentaires» de la part de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) qui peine à ramener la paix dans le pays, à travers la mise en place de «postes avancés dans tous les quartiers.»
La présidente centrafricaine quia avait confirmé le samedi 31 octobre, la tenue du référendum constitutionnel et du 1er tour des élections présidentielle et législatives avant la fin 2015, est à nouveau, montée au créneau mais, cette fois-ci, pour condamner les affrontements du samedi dernier entre miliciens anti-Balaka majoritairement chrétiens et groupes d’auto-défense musulmans, ayant fait au moins deux morts et des centaines de déplacés.
Samba-Panza a présenté ses condoléances aux familles endeuillées et saisi cette occasion, pour livrer son sentiment vis-à-vis de la Minusca.
«Les efforts de la Minusca sont insuffisants pour garantir la sécurité à Bangui», a-t-elle martelé en prenant pour appui les derniers incidents du week-end dernier. Même son de cloche chez les citoyens centrafricains qui s’attendent à ce que la Sangaris (force française présente en RCA) et la Minusca montent en puissance pour mettre hors d’état de nuire les ennemis de la paix.
Pour la présidente, la mise sur pied des postes dans les quartiers pourrait être une solution pour stopper les violences. Elle a également ordonné aux forces de sécurité centrafricaines de «s’interposer» entre les parties au conflit.
Le cycle de violences a repris fin septembre en Centrafrique, mettant en doute la bonne tenue des élections que le pays devrait organiser incessamment pour mettre un terme à la transition. Bien que la situation soit «préoccupante», une partie du processus électoral se tiendra avant la fin de cette année, a déclaré Samba-Panza, tout en accusant «certains politiques» (François Bozizé, Michel Djotodia), de continuer à vouloir déstabiliser la transition.
Les échéances pour les élections ont été plusieurs fois repoussées ces derniers mois, du fait de l’insécurité dans le pays. Samba-Panza veut donc compter sur les forces internationales et nationales pour endiguer les violences et assurer la sécurité nécessaire pour les différents scrutins.