Médiateur désigné de l’UA (Union Africaine) dans le conflit en cours dans l’est de la RDC depuis 2021, le Président angolais, Joao Lourenço a annoncé un développement positif ce mardi 11 mars dans le cadre de sa médiation dans le conflit en cours dans l’Est de la République Démocratique, du Congo (RDC).
Une annonce qui a été opérée à l’issue d’une rencontre à Luanda entre le Président angolais Joao Lourenço et son homologue de la RDC, Félix Tshisekedi.
Selon le texte officiel publié par les autorités angolaises, il y aura de «prochaines négociations directes entre le M23 et Kinshasa», dont les hauts dirigeants ont jusqu’à présent, refusé de discuter avec ce mouvement rebelle armé qui a pris le contrôle avec le soutien de l’armée rwandaise, de plusieurs localités dans la partie orientale de la RDC depuis fin 2021. Un groupe taxé de «terroriste» par Félix Tshisekedi.
«La partie angolaise, en tant que médiateur dans le conflit qui affecte l’est de la République démocratique du Congo, prendra des contacts avec le M23, afin que les délégations de la RDC et du M23 puissent mener des négociations directes qui se tiendront à Luanda dans les prochains jours, en vue de négocier une paix définitive», a détaillé davantage la Présidence angolaise dans son communiqué sur le sujet.
En réponse à cette annonce diplomatique de Luanda, les autorités congolaises ont signifié dans la soirée de ce 11 mars qu’elles ont «pris acte des initiatives annoncées par la Présidence angolaise, et attendent de voir la mise en œuvre de cette démarche de la médiation angolaise», a précisé la porte-parole du Président Tshisekedi, Tina Salama.
Ces dernières semaines, à maintes reprises, le Rwanda a dénoncé ouvertement le refus du Président Tshisekedi de dialoguer avec le M23. En février 2025, le groupe armé avait pourtant réitéré son «engagement à résoudre le conflit dans l’Est de la RDC par le biais d’un dialogue direct abordant les causes profondes du conflit afin d’instaurer une paix durable».
Toujours dans le cadre de la recherche d’une paix durable dans l’Est de la RDC, les pays d’Afrique australe et orientale avaient nommé le 25 février 2025 trois anciens dirigeants du Kenya, de l’Ethiopie et du Nigeria pour être les «facilitateurs» d’un «processus de paix» en RDC.
Il s’agit d’Uhuru Kenyatta, Olusegun Obasanjo et d’Hailemariam Desalegn. Un trio qui n’a pas encore rendu de déclaration publique autour de ses travaux.