La SADC va retirer ses troupes de la RDC

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), a examiné ce jeudi 13 mars, lors d’un sommet extraordinaire virtuel, la situation sécuritaire qui prévaut en République Démocratique du Congo (RDC) et a décidé de mettre fin au mandat de sa mission militaire dans ce pays (SAMIDRC) et de retirer progressivement ses troupes du territoire congolais.

« Le Sommet a mis fin au mandat de la SAMIDRC et a prescrit le retrait progressif des troupes de la SAMIDRC de la République Démocratique du Congo », indique le secrétariat de la SADC dans un communiqué publié sur son compte X, à l’issue de la réunion.

Le texte assure que les chefs d’État et de gouvernement ayant pris part au sommet, ont reçu les informations mises à jour sur la situation sécuritaire à l’Est de la RDC et examiné le rapport sur le mandat de la Mission de la SAMIRDC.

Il est indiqué que le Sommet a noté avec une profonde préoccupation que la crise sécuritaire empire à l’Est de la RDC, à la suite de la capture des villes de Goma et de Bukavu par le mouvement du 23 mars 2012 (M23), avant d’exprimer ses sincères condoléances aux pays ayant perdu des membres de leurs troupes (RDC, Afrique du Sud, Malawi, Tanzanie), ainsi qu’aux familles des soldats décédés.

Tout en remerciant les troupes de la SAMRDC pour l’altruisme, la solidarité, l’assiduité et le sens de la résilience qu’elles ont démontrés durant l’accomplissement de leurs fonctions, les Chefs d’Etat ont réitéré l’engagement de la Communauté à soutenir les interventions visant à instaurer la paix et la sécurité durables dans l’Est de la RDC.

Le Sommet a renouvelé son engagement sans faille à maintenir le soutien qu’il apporte à la RDC dans sa quête de sauvegarde de l’indépendance, de la souveraineté et de l’intégrité territoriale, ainsi que dans sa volonté de préserver la paix, la sécurité et de favoriser le développement de manière durable.

La Communauté a mis aussi en avant l’importance de trouver une solution politique et diplomatique engageant toutes les parties, et a réitéré, par ailleurs, la décision prise au cours du Sommet conjoint de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et de la SADC de fusionner les processus de Luanda et de Nairobi et de faire appel à un plus grand nombre de facilitateurs qui seraient chargés de soutenir la consolidation de la paix.