Alors que le Rwanda s’apprête à commémorer le génocide qui avait eu lieu d’avril à juillet 1994, avec plus d’un million de victimes, le président Paul Kagamé, a assuré hier dimanche, qu’il continuera à lutter pour la paix dans son pays.
«Vous vous souvenez des vies que nous avons perdues. C’est une bonne chose d’en parler à l’approche du mois d’avril, où nous commémorons le génocide. Ceux qui étaient impliqués et qui ne sont pas Rwandais ont joué un rôle encore plus important dans les événements tragiques qui se sont produits, que les Rwandais », a-t-il déclaré devant ses soutiens.
Ces mêmes individus continuent «encore aujourd’hui de nous persécuter, de nous refuser la paix et de nous faire payer le prix parce que nous ne sommes pas destinés à survivre», a-t-il martelé.
Il a rassuré la population que «rien ne peut arriver de pire que la tragédie à laquelle le pays a survécu. C’est pourquoi nous ne devons pas avoir peur de nous exprimer, de lutter pour nous-mêmes et contre ceux qui veulent nous anéantir».
Le chef d’Etat rwandais est monté au créneau, ces derniers temps, dans un contexte où son pays est régulièrement accusé de soutenir la rébellion M23 qui combat l’armée congolaise à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
« On a essayé de faire de cette guerre au Congo la guerre du Rwanda (…) Ce n’est pas le Rwanda qui a déclenché cette guerre » et ceux qui s’acharnent à vouloir punir le Rwanda connaissent la « vérité », a-t-il affirmé.
« Le fait que les Interahamwe (milices responsables de la plupart des massacres pendant le génocide, ndlr) existent depuis 1994 jusqu’à aujourd’hui », il y a toujours eu des gens qui les soutiennent, a-t-il poursuivi.
Il a laissé entendre que « l’ONU était présente au Rwanda à l’époque » et qu’«aujourd’hui encore, ils sont au Congo, assistant ceux qui ont tué notre peuple».
S’en prenant à la Belgique qui figure parmi les pays militant pour les sanctions internationales contre Kigali, Kagamé s’est interrogé « qui » sont ces Belges ; avant d’affirmer que le Rwanda résistera avec les « moyens limités » dont il dispose.