Kigali s’explique sur la rupture de ses relations diplomatiques avec la Belgique

Le Rwanda a défendu ce 17 mars 2025 les mobiles de la rupture de ses relations diplomatiques avec son ex-puissance coloniale qu’est la Belgique, «avec effet immédiat».

Kigali a ordonné dans la foulée à tous les diplomates belges de quitter le sol rwandais «sous 48 heures. Cette décision du Rwanda a été prise après un examen minutieux de plusieurs facteurs, tous liés aux tentatives pitoyables de la Belgique de maintenir ses illusions néocoloniales». En février 2025, le Rwanda avait déjà suspendu le reste du programme d’aide bilatérale 2024-2029 qui le liait à la Belgique.

La Belgique a joué un «rôle profond et violent, notamment dans des actions dirigées contre le Rwanda» dans le cadre de la série de conflits qui touchent la partie orientale de la RDC depuis des décennies, a rappelé la diplomatie rwandaise.

«La décision prise aujourd’hui 17 mars 2025 reflète l’engagement du Rwanda à préserver nos intérêts nationaux et la dignité des Rwandais, ainsi qu’à défendre les principes de souveraineté, de paix et de respect mutuel», a un peu plus détaillé le ministère des Affaires étrangères de ce pays d’Afrique de l’est. 

La Belgique a «regretté la décision disproportionnée de Kigali et a annoncé des mesures de réciprocité en déclarant les diplomates rwandais persona non grata». Et en mettant fin aux accords de coopération bilatérale avec ce pays d’Afrique orientale. 

Depuis la résurgence des activités du M23, la Belgique n’a de cesse de dénoncer l’implication du Rwanda dans le conflit dans l’est de la RDC, en particulier son soutien au M23, une accusation que Kigali rejette catégoriquement. 

La Belgique a par ailleurs soutenu ce 17 mars les nouvelles sanctions au niveau européen à l’encontre de trois commandants militaires rwandais, en raison du soutien de Kigali à la rébellion du M23.