Les chefs d’Etat-major des armées du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad se sont réunis ce mercredi à Ouagadougou, dans le cadre de la quatrième rencontre du G5 Sahel sur la sécurité.
Leurs travaux se sont clôturés par la signature d’une Charte de fonctionnement du Partenariat militaire et de coopération transfrontalière (PMCT), dans l’objectif de lutter contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière.
Devant la réalité des groupes armés terroristes et du terrorisme transfrontalier, la coopération bilatérale et multilatérale est de mise dans cette région sahélo-sahélienne. Et les déclarations des chefs militaires sont plutôt déterminantes.
«L’heure est à la poursuite de la mobilisation en faisant front commun pour neutraliser définitivement ce groupe maléfique dont les métastases se propagent en se jouant des frontières», a déclaré le chef d’Etat-major général des armées du Burkina, le général Zagré Pingrénoma, faisant probablement allusion à la secte Boko Haram.
Pour Pingrénoma, la signature de la Charte conduirait inévitablement à mettre en place des «dispositifs permanents» qui permettraient de coordonner des frontières, d’organiser des opérations conjointes transfrontalières, mais aussi de partager des informations et renseignements stratégiques.
Le chef d’état-major général des armées du Mali, le général Mahamane Touré, voit en l’union des forces une manière de pallier aux insuffisances nationales. «Nos frontières sont poreuses, nous disposons de ressources limitées pour arriver à les contrôler. C’est pour ça qu’il est bon de mutualiser non seulement le renseignement; et de savoir à qui on a affaire, pour trouver les réponses appropriées à chacune de ces menaces», a-t-il fait savoir.
La France, partenaire stratégique du G5 Sahel était représentée à cette rencontre, entre autres, par le chef d’état-major général des armées françaises, le général Pierre de Villiers. La France encourage cette «approche transfrontalière» dans le cadre de la lutte contre les terroristes, dans la mesure où «les terroristes sont très mobiles et profitent de ces frontières».
Le G5 du Sahel a été créé en février 2014 à Nouakchott. Il s’agit d’un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale en matière de politiques de développement et de sécurité.