Inscrit sur la liste électorale ivoirienne dont la version provisoire a été publiée le lundi 17 mars, l’ex-patron du Crédit Suisse, Tidjane Cheick Thiam a renoncé ce jeudi 20 mars, à sa nationalité française dont il jouissait depuis 1987.
Candidat du Parti démocratique de Côte d’Ivoire(PDCI), principale formation de l’opposition, à la présidentielle d’octobre 2025 en Côte d’Ivoire, Tidjane Cheick Thiam satisfait depuis ce 20 mars à l’article 55 de la Constitution ivoirienne qui énonce «qu’un candidat à la présidentielle doit être exclusivement de nationalité ivoirienne, né de père ou de mère ivoirien d’origine».
Le 7 février 2025, le brillant dirigeant financier avait annoncé avoir fait les démarches pour renoncer à sa nationalité française, afin de garder la seule nationalité ivoirienne.
«Sont libérés de leur allégeance à l’égard de la France, les Français dont les noms suivent : Thiam (Cheick, Tidjane), né le 29/07/1962 à Abidjan (Côte d’Ivoire)», renseigne ce 20 mars un décret signé mercredi 19 mars par le Gouvernement français. Ce décret a été publié ce jeudi au Journal officiel, quelques semaines après la demande introduite par l’ex-étudiant des prestigieuses Ecoles «Polytechnique et des Mines» en France.
Ces dernières semaines, le débat autour de la présidentielle ivoirienne de 2025 s’était déporté sur un article du Code de la nationalité ivoirien datant des années 1960. Un débat stérile et infantile aux yeux de Tidjane Cheick Thiam, loin des sujets essentiels qui doivent être débattus, à ses dires, avant la présidentielle d’octobre 2025.
Selon l’article 48 de ce Code précité, «perd la nationalité ivoirienne l’Ivoirien majeur qui acquiert volontairement une nationalité étrangère, ou qui déclare reconnaître une telle nationalité». L’entourage de Thiam ne cesse de dénoncer des manoeuvres du pouvoir d’Alassane Ouattara pour l’empêcher d’être candidat en octobre prochain.
Le PDCI doit fixer le 05 avril prochain la date de la convention d’investiture officielle de son candidat pour le scrutin présidentiel d’octobre.
Ministre durant cinq ans sous le défunt président Henri Konan Bédié, Thiam se dit ouvert à subir l’épreuve des primaires au sein de son parti en prévision de cette investiture, avec pour slogan «Une autre Côte d’Ivoire est possible».
Quelques heures avant la publication ce 20 mars 2025 du décret au Journal Officiel Cheick T. Thiam a déclaré qu’il est «libéré de son allégeance à l’égard de la France», faisant dans une déclaration sur «France 24», le tour des grandes préoccupations politiques de l’heure dans son pays d’origine.