L’Ethiopie compte investir 4 milliards de dollars dans la construction d’un nouvel aéroport international qui devrait accueillir annuellement 120 millions de passagers.
Ce projet qui refait surface avait été annoncé pour la première en septembre dernier. Pourtant, actuellement, l’Ethiopie est sur un autre chantier d’extension de l’actuel aéroport international de Bole à Addis-Abeba. Celui-ci devrait porter sa capacité, au terme des travaux, de 6 millions à 22 millions de passagers par an à l’horizon 2018. Son coût est estimé à 350 millions de dollars.
Le nouvel aéroport international sera situé dans une banlieue éloignée de la capitale. Sa construction s’étalera sur dix ans et il comprendra plusieurs terminaux passagers, quatre pistes d’atterrissage et une cité aéroportuaire.
Le gouvernement éthiopien ne cache pas son ambition de confirmer davantage la position de son pays en tant qu’un des leaders du transport aérien en Afrique, tout comme sa compagnie aérienne publique, Ethiopian Airlines, qu’il veut voir devenir le premier transporteur aérien africain.
Déjà, avec rien qu’avec son nouveau projet, le pays concurrencera valablement l’Egypte ou encore l’Afrique du Sud. Pour le ministre éthiopien des transports, Workneh Gebeyehu, ce projet «fera d’Addis Abeba le carrefour de l’aviation en Afrique».
La capitale éthiopienne a en effet des atouts pour y arriver. Elle accueille le siège de l’Union africaine et plusieurs représentations onusiennes. Sa position géographique lui est aussi favorable, puisque située au carrefour de l’Europe, de l’Afrique et de l’Asie.
Concernant la compagnie nationale aérienne, Ethiopian Airlines travaille pour l’accomplissement de son plan de développement «Vision 2025» qui projette de faire passer sa flotte de 77 avions actuellement à 150 appareils. En 2025, l’entreprise prévoit de générer un chiffre d’affaires de plus de 10 milliards de dollars. Ethiopian Airlines a reçu le prix de la compagnie aérienne de l’année, en octobre dernier, décerné par un cabinet de conseil en aviation, CAPA.