Conformément à une annonce faite le week-end dernier par le conseiller spécial du président de la République démocratique du Congo (RDC) en matière de sécurité, Espoir Masamanki, les consultations politiques pour la formation d’un Gouvernement d’union nationale devraient être entamées ce lundi 24 mars 2025.
L’initiative s’inscrit dans la continuité du discours du président Félix Tshisekedi, prononcé le 22 février, dans lequel il avait appelé à dépasser les divisions internes et à la formation d’un Gouvernement d’union nationale pour mieux faire face aux menaces extérieures, dans un contexte où le Rwanda, à travers la rébellion M23, déstabilise la partie Est de la RDC.
Il est prévu de se concerter, dans ce cadre, avec la majorité parlementaire issue de l’Union sacrée de la nation, des leaders des partis d’opposition, de la société civile dans toute sa diversité et de la jeunesse, sans oublier des personnalités indépendantes marquantes du pays.
Seulement, selon la presse locale, cette initiative des autorités ne serait pas la bienvenue pour une partie de l’opposition. Les principaux partis ont déjà déclaré qu’ils boycotteront l’invitation du pouvoir, tout en priorisant les consultations initiées par les églises catholiques (CENCO) et protestantes (ECC) depuis février dernier.
C’est le cas, entre autres, de la coalition Lamuka de Martin Fayulu, du parti « Ensemble pour la République » de Moïse Katumbi, du parti Envol de Delly Sessanga, et du parti LGD de Matata Ponyo.
Les concertations que les autorités prévoient de tenir sous les conditions du respect strict de la Constitution, de l’intangibilité des frontières nationales et de l’unité nationale comme fondement, devraient s’achever dans un délai maximal de deux semaines.