Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune vient de courber l’échine dans la crise diplomatique inédite entre son pays et la France, en tendant la main au président français, Emmanuel Macron dans une ridicule tentative de mettre fin au bras de fer entre les deux pays.
Dans un entretien à des journalistes francophones algériens retransmis samedi 23 mars, par la télévision publique, le président Tebboune qui n’agit que sous les ordres du chef réel de la grande muette, le vieux général Saïd Chengriha et ses lieutenants, a admis que «La France n’a jamais caché son amitié avec le Maroc, et cela ne nous dérange pas, contrairement à ce qui se dit. Ce sont deux relations verticales», rappelant à juste titre que «la France et le Maroc s’entendaient très bien, même avant notre indépendance. Et cela ne dérange pas l’Algérie et nous ne réclamons pas un contentieux entre les deux pays» !
Pourtant il n’y a pas si longtemps en février dernier, le chef de la diplomatie algérienne, Ahmed Attaf avait condamné, dans un communiqué au ton virulent, la visite dans les provinces Laayoune et Dakhla du Sahara Occidental marocain, de la ministre française de la Culture, Rachida Dati et du président du Sénat, Gérard Larcher, affirmant que ces visites sont «d’une gravité particulière et un mépris insigne de la légalité internationale».
La Chambre basse du Parlement algérien en a rajouté une couche, en décidant la suspension tout court, de ses relations avec le Sénat français en réaction à la visite de Larcher le 25 février à Laâyoune, chef-lieu du Sahara marocain.
Dans son interview de ce samedi 23 mars, le président Tebboune avoue que «nous savons que la France a toujours été du côté du Maroc dans le dossier du Sahara occidental. Mais faire cela d’une manière ostentatoire pose problème. Elle dérange l’ONU et la légalité internationale» ou plutôt le régime algérien qui s’est lancé dans un bras de fer perdu d’avance, avec la France, oubliant que c’est cette même ancienne puissance coloniale qui avait créé l’Algérie, alors qu’elle ne figurait nulle part sur la carte géographique du globe en tant qu’Etat souverain et indépendant. Pour rappel, avant le départ des colons français, l’Algérie était un territoire nord-africain gouverné par une succession de puissances coloniales, dont les dernières en date, étaient la Turquie et la France.
En fin de parcours de son bras de fer, le pouvoir algérien a été contraint de faire machine arrière comme il l’a déjà fait avec l’Espagne en sollicitant de l’Elysée la normalisation des rapports bilatéraux, car il s’est rendu à l’évidence, qu’il n’était pas prédisposé à jouer dans la cour des grands.