Ghana/Corruption-Tolérance zéro : Un ex-haut cadre soupçonné d’une fraude massive de 7 millions de dollars

Kwabena Adu-Boahene, ex-directeur du National Signals Bureau- institution (NSB) chargé de surveiller les signaux de communication principalement liés à la sécurité au Ghana, est poursuivi depuis hier lundi par la justice ghanéenne dans une affaire de corruption.

Kwabena Adu-Boahene est présumé être impliqué dans une affaire «d’un contrat de 7 millions de dollars signé en janvier 2020 avec une société israélienne, RLC Holdings Limited».

L’enquête de l’EOCO (Office de lutte contre la criminalité économique et organisée, Agence gouvernementale), a démontré qu’une partie des fonds prévus pour un projet de cybersécurité a été transférée «vers des comptes privés liés à M. Adu-Boahene, et à sa femme, Angela Adjei-Boateng».

«Le 6 février 2020, il a transféré un montant initial de 27,1 millions de cedis (1,7 million de dollars) du compte du NSB à la banque Fidelity vers un compte privé à la banque UMB», a clairement accusé, ce 24 mars 2025, Dominic Ayine (procureur général et ministre ghanéen de la Justice), lors d’une conférence de presse. Dans le cadre de cette enquête, M. Adu-Boahene et à sa femme ont été «placés en détention et l’enquête se poursuit afin d’identifier d’autres personnes impliquées», a ajouté le ministre , Dominic Ayine.

De retour au pouvoir depuis janvier 2025, le Président ghanéen John D. Mahama a promis une tolérance zéro dans la lutte contre la corruption au Ghana durant son nouveau et dernier mandat présidentiel. 

A ce jour, son gouvernement a reçu «plus de 2.000 plaintes» dans le cadre de son initiative ORAL (Opération récupérer tous les biens mal acquis) visant à retrouver tous les biens de l’État indûment acquis sous la présidence de son prédécesseur Nana Akufo-Addo.

Une enquête a été aussi été lancée autour de l’ancien ministre des Finances Ken Ofori-Atta, soupçonné d’avoir causé de lourdes pertes financières à l’État via d’importantes transactions de fonds publics «jugées suspectes». Le ministre Ofori-Atta a été déclaré officiellement en fuite en février 2025.