Cameroun : Vingt militaires camerounais tués ce 25 mars dans une attaque attribuée à Boko Haram

Vingt militaires camerounais ont été tués ce mardi 25 mars, dans une attaque perpétrée par des éléments armés du groupe rebelle nigérian, Boko Haram, dans le Nord-est du Nigeria, près de la frontière avec le Cameroun, ont rapporté plusieurs sources proches de l’Armée camerounaise et des habitants de la zone attaquée.

Les assaillants se sont d’abord rendus lundi 24 mars dans la ville commerciale de Gamboru, où ils se sont mêlés aux éleveurs lors du marché hebdomadaire, avant de «lancer une attaque surprise dans la nuit de lundi à mardi, à 15 km de là», dans la ville de Wulgo, ont indiqué deux sources proches de l’Armée camerounaise.

«Vingt soldats camerounais ont été tués dans les combats et leurs corps ont été transportés jusqu’à la frontière camerounaise», ont assuré divers témoins. De l’avis de plusieurs experts des attaques de Boko Haram dans le bassin du Lac Tchad, l’assaut de ce 25 mars est l’un des plus meurtriers attribué à Boko Haram contre des soldats depuis des mois sur le territoire nigérian.

Les troupes camerounaises opèrent régulièrement dans la région, tout comme les forces nigérianes, nigériennes et tchadiennes, dans le cadre d’opérations anti-jihadistes autour du Lac Tchad, une zone instable qui abrite à la fois des combattants de Boko Haram et de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP). 

Depuis plus de quinze ans, le nord du Nigeria est secoué par une insurrection jihadiste qui a fait plus de 40.000 morts et 2 millions de déplacés, selon des chiffres onusiens. Cette insurrection s’est étendue ces dernières années dans les régions limitrophes du Niger, du Cameroun et du Tchad voisins.