Le Mali décide de fermer son espace aérien à l’Algérie en guise de réciprocité

Dans la suite de l’annonce faite, lundi 7 avril, par l’Algérie, relative à la fermeture de son espace aérien aux avions à destination ou en provenance du Mali, Bamako a réagi, quelques heures plus tard, en faisant part d’une mesure similaire.

Dans un communiqué officiel, le ministre malien des Transports et des Infrastructures « informe l’opinion nationale et internationale, qu’en raison de la persistance du régime algérien à parrainer le terrorisme international et en guise de réciprocité, l’espace aérien national est fermé à tous les aéronefs civils et militaires en partance ou à destination de l’Algérie à compter de ce lundi 07 avril 2025 jusqu’à nouvel ordre. »

Ce jeu de ping-pong entre Bamako et Alger a démarré au début de la semaine passée, après la destruction d’un drone malien par l’armée algérienne, dans la nuit du 31 mars au 1er avril près de la frontière algéro-malienne. L’Algérie soutient que l’appareil a violé son espace aérien, mais le Mali défend que son drone a été abattu sur son territoire.

Le Mali a été rejoint, dans ce bras de fer qui ne fait que prendre de l’ampleur, par le Burkina Faso et le Niger. Les trois pays qui constituent la Confédération des Etats du Sahel (AES) ont annoncé, dimanche 6 avril, le rappel pour consultations de leurs ambassadeurs à Alger.

Le Gouvernement algérien a appliqué la réciprocité et a procédé au rappel, pour consultations, de ses Ambassadeurs au Mali et au Niger. De même, il a différé la prise de fonction de son nouvel Ambassadeur au Burkina Faso.