Le gouvernement burkinabè vient d’annoncer un objectif de production de coton graine conventionnel fixé à 550.000 tonnes et celui du coton biologique à 1.700 tonnes, au titre des prévisions pour la campagne cotonnière 2025-2026.
Ces prévisions figurent dans un rapport adopté mercredi en Conseil des ministres. Pour atteindre l’objectif escompté, le gouvernement a décidé, dans sa dynamique d’accompagnement des producteurs, de consentir une subvention de 5 milliards F.CFA devant permettre à l’Interprofession cotonnière de céder les intrants à des prix inférieurs par rapport à la campagne 2024-2025, d’après un communiqué du Conseil des ministres.
Dans les détails, le prix s’élève à 17.500 F CFA le sac de 50 kg d’engrais NPKSB et d’Urée à crédit contre 18.500 F CFA lors de la campagne 2024-2025, soit une baisse de 5,4% ; et à 5.200 F CFA/dose d’insecticide à crédit contre 6.000 F CFA/dose lors de la précédente campagne, soit une baisse de 13,3%.
Les prix d’achat plancher du coton graine conventionnel seront maintenus à leurs niveaux de la campagne dernière, soit 325 F CFA/kg pour le 1er choix et 300 F CFA/kg pour le 2e choix ; et pour le coton biologique, le prix d’achat sera maintenu à 375 F CFA/kg, poursuit la même source.
Un bilan provisoire de la campagne cotonnière 2024-2025 a été aussi présenté, avant les prévisions de 2025-2026. Il en ressort que cette campagne cotonnière a été marquée par des appuis financiers pour l’achat des intrants agricoles de l’ordre de 39,435 milliards F CFA dont 10,979 milliards F CFA apportés par l’Etat et 28,456 milliards F CFA par les acteurs de la filière coton.
Les résultats provisoires de la production de coton graine issus des pesées au 1er avril 2025, sont estimés à 283.622 tonnes, soit une baisse de 27% par rapport à la précédente campagne; par contre la production de coton graine atteindrait 1.164 tonnes, soit une hausse de 20%.
Le communiqué précise que les contreperformances de la campagne cotonnière 2024-2025 sont principalement liées à la situation sécuritaire dans les zones de production et à la mauvaise répartition de la pluviométrie.