La commissaire de l’Union européenne (UE) chargée de l’égalité, de la préparation et de la gestion des crises, Hadja Lahbib, a été reçue, jeudi 10 avril, par le président tchadien, Mahamat Idriss Deby Itno, avec qui elle s’est entretenue sur la situation des réfugiés soudanais basés à l’Est du Tchad.
La Diplomate européenne, venue réaffirmer au Chef de l’État « l’engagement de son institution à soutenir le Tchad pour face à cette désastreuse crise humanitaire », a annoncé, dans la foulée, « une aide financière de plus 74 millions d’euros au Tchad et une autre enveloppe de 269 millions d’euros dédiée à l’impact de la crise du Soudan dans toute la région », fait part un communiqué de la présidence tchadienne.
L’UE explique, dans son communiqué publié à cet effet, qu’« au Tchad, les 74,5 millions d’euros soutiendront la réponse à la crise des déplacements forcés dans la province du lac Tchad, ainsi que l’afflux de réfugiés soudanais et de rapatriés dans l’est du pays. »
Ces fonds seront utilisés pour « l’aide alimentaire et nutritionnelle, la protection des personnes et des familles vulnérables, les soins de santé et les médicaments essentiels, l’eau, l’assainissement et les services d’hygiène, les abris pour les populations déplacées, l’éducation et la réponse rapide multisectorielle », précise-t-elle.
La présidence tchadienne souligne que, depuis deux ans, plus d’un million de personnes ayant fui la guerre au Soudan ont trouvé refuge à l’est du Tchad, et sont venus ainsi s’ajouter aux 400.000 réfugiés déjà installés sur le territoire depuis le déclenchement de la crise du Darfour, il y a vingt ans.
Le Tchad dit être, aujourd’hui, l’un des plus grands pays d’accueil des réfugiés soudanais, mettant à rude épreuve ses capacités d’accueil et de prise en charge.
L’annonce de l’UE intervient à cinq jours de la tenue d’une conférence pour la paix au Soudan, le 15 avril à Londres, laquelle sera pilotée par l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni et l’Union européenne.
Aussi bien l’armée soudanaise que les Forces de soutien rapide (FSR), les deux parties en conflit depuis deux ans et à l’origine des violences, dénoncent ce rendez-vous pour n’avoir pas été invitées.