Utilisé comme proxy par l’Algérie et l’Iran, allié du Hezbollah (libanais), le «Polisario» menace la paix et la sécurité de la région (nord-africaine et subsaharienne), d’après le député français de Pas-de-Calais, Pierre-Henri Dumont qui suggérant que la France «doit le désigner par ce qu’il est : une organisation terroriste».
Longtemps considéré comme un conflit gelé, le dossier du Sahara occidental refait surface dans les rapports de force mondiaux. Au centre de cette résurgence, relève le député du parti français des Républicains sur X, affirmant que le Front Polisario, un mouvement séparatiste, fondé en 1973 en Algérie, est désormais accusé d’être un groupe armé terroriste représentant une menace croissante pour la stabilité régionale et les intérêts sécuritaires des États-Unis en Afrique du Nord et au Sahel.
Présenté comme un défenseur de l’autodétermination des Sahraouis, le Front Polisario fonctionne de plus en plus comme une milice paramilitaire aux ramifications internationales. Selon plusieurs rapports, il détourne l’aide humanitaire, recrute ses miliciens dans les camps de Tindouf, entretient des liens avec des groupes armés extrémistes tels que le Hezbollah (libanais pro-iranien) et le PKK (mouvement kurde turc), et bénéficierait d’un soutien militaire de l’Iran à travers des livraisons de drones et des formations militaires, écrit Pierre-Henri Dumont dans un long article publié ce dimanche 20 avril sur X.
Face à ce constat, ajoute l’auteur de l’article, certains responsables américains appellent à une réponse ferme contre ce groupe terroriste. Le député républicain Joe Wilson prépare une législation pour désigner officiellement le Front Polisario comme organisation terroriste étrangère (FTO). Une telle désignation permettrait de geler ses avoirs, de bloquer ses canaux de financement et de mettre fin à sa légitimité diplomatique et politique.
Pour les partisans du Maroc, la désignation du Polisario comme FTO permettrait de réaffirmer l’engagement américain aux côtés de ses alliés, de fragiliser les réseaux d’influence hostiles dans la région, et de renforcer la sécurité au Sahel, où les groupes jihadistes armés gagnent du terrain, précise l’auteur de l’article, estimant que le Sahara occidental n’est plus une question périphérique. Elle est aujourd’hui un nœud stratégique, où se croisent enjeux de sécurité, d’influence et d’accès aux ressources. Face à ces défis, Washington est invité à passer rapidement de la rhétorique à l’action, suggère le député Pierre-Henri Dumont.
Cette initiative s’inscrit dans un contexte plus large : celui d’un affrontement géopolitique croissant en Afrique du Nord, où les alliances prennent un tour stratégique, ajoute le député français, soulignant que le Maroc, partenaire clé des États-Unis et leur allié stratégique hors-OTAN, a vu sa souveraineté sur le Sahara occidental reconnue officiellement par l’administration Trump en décembre 2020.
Dans le sillage de ces derniers développements du dossier du Sahara marocain, de nombreux observateurs n’excluent pas une prochaine inclusion du mouvement séparatiste sahraoui «Polisario» par des pays occidentaux sur leurs listes d’«organisations terroristes».