Le régime politico-militaire conduit par le duo indomptable Tebboune/Chengriha a fait un pas de plus dans le bras de fer qui l’oppose au voisin malien depuis la destruction le 1er avril, par l’armée algérienne d’un drone militaire malien qui était engagé dans une mission anti-terroriste au nord du Mali à quelques encablures de la frontière sud de l’Algérie.
Le Chef de l’Etat algérien, Abdelmadjid Tebboune a en effet, présidé ce dimanche 20 avril au palais el-Mouradia un conseil des ministres, au cours duquel, a été adopté un projet de loi sur la mobilisation générale qui vise selon un communiqué de l’exécutif, à «définir les dispositions relatives à l’organisation, la préparation et la mise en œuvre de la mobilisation générale, telle que stipulée dans l’article 99 de la constitution».
Ledit article 99 précise qu’«après consultation du Haut Conseil de Sécurité, du Président du Conseil de la Nation et du Président de l’Assemblée Populaire Nationale, le Président de la République peut décréter la mobilisation générale en Conseil des ministres».
Néanmoins, la dernière Constitution du pays, publiée au Journal officiel le 30 décembre 2020, stipule que la mobilisation générale est précédée par la proclamation de l’état d’exception (article 98) et la déclaration de guerre (article 100).
Le régime vert-kaki algérien qui voit partout des ennemis, se trouve ces derniers temps, enlisé dans une crise sécuritaire que son armée a créée avec le Mali à l’heure où le pouvoir algérien est malmené dans l’autre crise diplomatique qui l’oppose à la France, depuis la reconnaissance fin juillet 2024, par le président Emmanuel macron de la marocanité du Sahara Occidental.
Suite à l’incident militaire avec le voisin algérien, le Mali a fait appel à ses alliés au sein de la Confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), le Niger et le Burkina Faso, dont les chefs d’États-majors des Armées de l’Air des trois pays ont tenu du 13 au 17 avril à Bamako, une première réunion conjointe consacrée à la crise algéro-malienne.
Dans ses réactions et représailles contre les soi-disant «ennemis de la Nation», le pouvoir algérois applique scrupuleusement la politique de deux-poids deux mesures suivant la taille de son présumé adversaire. Ainsi, face aux grandes puissances comme la France, l’Espagne ou les Etats-Unis, le régime algérien courbe l’échine, en revanche dès qu’il s’agit d’un pays africain ou d’un autre de taille comparable, le régime algérien n’hésite pas d’abuser des démonstrations de force à commencer par hausser le ton, proférer des accusations et des menaces, rappeler illico-presto son ambassadeur, fermer son espace aérien et suspendre unilatéralement les accords commerciaux etc…