La requête déposée par les députés de l’opposition contre le président du Niger, Mahamadou Issoufou pour «haute trahison» a été rejetée et ne passera donc pas sur la table du Parlement, a indiqué mercredi, le premier vice-président de l’Assemblée qui est aussi membre du parti au pouvoir.
Cette décision prise par une commission parlementaire a été motivée par le fait qu’aucun texte de loi ne prévoit l’examen d’une requête demandant la mise en accusation du président de la République.
Le 11 novembre dernier, trente-quatre députés ont saisi le bureau de l’Assemblée nationale pour une affaire de «haute trahison» à l’encontre du président de la république. Les députés de l’opposition reprochent à Issoufou plusieurs griefs, dont la dilapidation des ressources nationales, et réclament en substance sa démission.
Selon eux, le chef de l’Etat aurait signé des conventions «obscures» avec le groupe français Areva dans le domaine d’exploitation de l’uranium. Ils l’accusent aussi de violer les libertés individuelles et de favoriser la corruption.
Après le rejet du calendrier électoral proposé par la Commission électorale indépendante (CENI) et du fichier électoral supposé contenir «plein d’erreurs et d’anomalies», et cette fois-ci sa requête à l’encontre du président jugée non recevable, l’opposition continuera-t-elle son combat contre le régime en place ?
Du moins, concernant le fichier électoral, des responsables chargés de son élaboration ont reconnu au début de la semaine, que ce fichier comporte effectivement «beaucoup de ratés». Des bureaux de vote manquants, des mineurs et des non Nigériens inscrits, des électeurs figurant sur des listes d’une autre région que la leur, sont certains des cas d’irrégularité, cités par ces responsables.
Le premier tour de la présidentielle, couplé à des législatives, aura lieu le 21 février 2016.