Le pape François s’est envolé ce mercredi pour le Kenya, première étape d’une tournée africaine de six jours, porteur de messages en rapport avec la justice sociale, la protection de l’environnement, la paix et le dialogue interreligieux.
Au Kenya, pays dont un tiers de la population est catholique, le pape sera reçu par le président Uhuru Kenyatta. Quelque 10.000 policiers seraient déployés pour «assurer la sécurité sur toutes les routes que va emprunter François et dans les lieux où il se rendra», a expliqué le chef de la police kenyane, Joseph Boinett. Les autorités kenyanes ne cachent pas leurs inquiétudes face à la menace terroriste des Shebabs somaliens qui pèse toujours sur le pays.
Le pape entend interpeller son pays hôte sur la corruption, un des maux endémiques du Kenya que le président américain Barack Obama n’avait pas aussi manqué d’indexer lors de son passage dans ce pays, il y a quelques mois.
Le pape présidera également une rencontre œcuménique et interreligieuse, visitera le siège de l’ONU pour évoquer les enjeux de la conférence de Paris sur le climat (COP21) et rendra une visite symbolique à un grand bidonville où il lancera un appel à la cohabitation pacifique.
Le pape se rendra ensuite en Ouganda et en République centrafricaine. Alors que le Kenya et l’Ouganda sont des cibles privilégiées des Shebab somaliens liés à Al-Qaïda, à cause de leur participation aux forces conjointes de l’Union africaine en Somalie (Amisom), la Centrafrique, elle, est menacée par des tensions intercommunautaires. Mais le Pontife a fait fi de toutes ces situations et est déterminé à effectuer son périple africain.
Les services de sécurité français ont particulièrement déconseillé la visite du Pape en Centrafrique prévue les 29 et 30 novembre, une mise en garde qui n’a pas été prise en considération par le Vatican qui a maintenu le programme du voyage papal. Le pontife tient à aller à la rencontre des foules (Chrétiens, Musulmans ou autres) auxquelles il compte faire passer ses messages.