Le budget 2016 du Cameroun communiqué récemment au Parlement prévoit une baisse du budget de fonctionnement de l’Etat.
Alors que le budget général en lui-même enregistre une hausse de l’ordre de 488 milliards FCFA, comparativement à celui en cours d’exécution, l’enveloppe allouée au fonctionnement de l’Etat perd 178,7 milliards FCFA (soit -8,27%), passant de 2.159,9 milliards FCFA à 1.981,2 milliards FCFA.
Les réductions concerneraient les achats de véhicules administratifs, les missions à l’étranger, parfois injustifiées, les carburants ainsi que d’autres dépenses jugées non essentielles.
Ces restrictions émanent des instructions personnelles du président de la République, Paul Biya, qui, par contre, a inscrit comme objectif pour l’année 2016 «l’accélération de la croissance économique, pour la rendre plus forte, durable, inclusive et génératrice d’emplois».
Cela passe, selon le chef de l’Etat, notamment par «la modernisation de l’appareil de production, l’amélioration de la productivité, de la compétitivité, de l’accès au financement et du climat des affaires ainsi que la promotion de l’émergence des industries locales et la poursuite de la diversification de l’économie».
Ainsi, les dépenses d’investissements qui connaitront une hausse, devraient passer de 1.150 milliards FCFA à 1.525,8 milliards FCFA, soit une augmentation de 32,67%.
Le budget 2016 proposé par le gouvernement, qui compte mettre l’accent sur la lutte contre la pauvreté et la vie chère, s’élève à 4.234,7 milliards FCFA (6,45 milliards d’euros), contre 3.746,6 milliards FCFA en 2015, soit une hausse de 13%.
Hormis la baisse des cours du pétrole et des matières premières à laquelle le Cameroun est confronté, amenuisant largement ses recettes, le pays a un autre défi à relever, à savoir le terrorisme incarné par le groupe islamiste armé Boko Haram qui ne cesse de tuer avec ses attentats meurtriers.