Les autorités marocaines ont annoncé jeudi avoir réussi à démanteler une nouvelle cellule djihadiste liée à la mouvance extrémiste Etat Islamique (EI) et dont les membres, qui étaient basés dans plusieurs villes du royaume, s’apprêtaient à commettre des attaques terroristes.
Un communiqué publié jeudi par le ministère de l’Intérieur marocain précise en effet que la cellule terroriste composée de trois membres dont une femme, s’activait dans trois villes différentes. Selon le communiqué, les trois djihadistes suivaient des instructions du groupe terroriste EI pour la préparation d’attaques sur le territoire marocain.
Dans son communiqué, le ministère de l’Intérieur marocain précise que le démantèlement de cette cellule s’inscrit dans le cadre de la stratégie proactive adoptée par les services de sécurité pour faire face aux menaces terroristes.
Le Maroc est l’un des pays d’où sont partis le plus grand nombre de combattants djihadistes qui rejoignent les rangs de l’EI en Syrie. D’après Rabat, quelque 1500 marocains ont rejoint la mouvance djihadiste en Syrie et en Irak. Parmi ces combattants, 286 y ont trouvé la mort et près de 220 sont rentrés au Maroc.
La menace terroriste qui pèse sur le Maroc reste toutefois relativement faible par rapport à d’autres pays qui subissent de plein fouet les attaques suicides de l’EI.
Depuis les attentats terroristes du 13 novembre à Paris, c’est la troisième fois que les autorités marocaines annoncent l’arrestation d’éléments ayant un lien avec l’organisation djihadiste Etat Islamique. Ces attentats qui ont fait 130 morts et plus de 350 blessés ont été revendiqués par ce groupe djihadiste qui contrôle de larges pans du territoire en Syrie et en Irak.
Les services de renseignements marocains avaient notamment contribué la semaine passée à mettre les enquêteurs français sur la piste du belgo-marocain Abdelhamid Abaaoud, l’organisateur présumé des attentats, tué le 18 novembre lors de l’assaut policier à Saint-Denis, près de Paris.