Des hommes armés supposés, membres du groupe islamiste Boko Haram ont lancé une attaque contre un village situé dans la région de Diffa au sud-est du Niger, faisant dix-huit morts dont l’imam du village qui a été égorgé et plusieurs blessés.
D’après des autorités de Diffa, les assaillants auraient attaqué ce village, le 25 novembre dernier, à l’aide de roquettes. «Le groupe de Boko Haram a encore endeuillé notre nation. Il s’est attaqué à l’aide de roquettes au village de Gogone, à 13 kilomètres de Bosso», a déploré Marou Amadou, porte-parole du gouvernement.
Il a qualifié le bilan de «très lourd». Dix huit villageois seraient tués dont le grand iman du village, égorgé par son propre neveu, onze personnes blessées, une fille de trois ans portée disparue, 76 maisons, deux véhicules et des motos détruits. Deux personnes seraient calcinées dans l’incendie de leur maison.
La région de Diffa, le fief des insurgés islamistes, est une zone frontalière avec le Nigeria que l’armée nigérienne a du mal à maitriser. Il y a à peine un mois, Boko Haram, rebaptisé Etat islamique en Afrique de l’Ouest, avait exécuté 13 villageois et blessé trois autres par balles, dans un autre village de la même région.
En tout, une cinquantaine d’attaques ont été menées par Boko Haram, depuis février dernier dans le sud-est du Niger. Devant cette situation, le gouvernement de Niamey a été contraint fin octobre dernier, de reconduire pour trois mois l’Etat d’urgence décrété en février dans la zone.
Rappelons que c’est en partie à cause des menaces terroristes dan la même région de Diffa que le Festival international de la mode africaine (FIMA), qui devait se tenir du 25 au 29 novembre à Niamey, la capitale, a été reporté à une date ultérieure.