Le roi du Maroc Mohammed VI qui prenait part lundi, à la 21ème Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations Unies (COP 21) sur les Changements climatiques, qui se tient à Paris, a mis en garde la communauté internationale contre la menace du dérèglement climatique planétaire.
Dans une allocution prononcée en son nom par son frère le prince Moulay Rachid, le souverain marocain qui souffre depuis quelques jours de l’extinction de voix, a appelé à un «consensus international authentique et inclusif » pour faire face à cette menace, prévenant qu’aucune nation, aucune région, aucun continent n’échappera, si une réponse internationale appropriée n’y est pas apportée.
Le souverain marocain a en outre rappelé que son pays s’est résolument engagé depuis longtemps, dans l’utilisation responsable et écologique de ses ressources naturelles, grâce à une stratégie basée sur la politique des barrages initiée dans les années 60, par feu le roi Hassan II.
Aujourd’hui, a-t-il ajouté, le Maroc est devenu «l’un des acteurs majeurs de la transition énergétique dans le monde et plus particulièrement sur le Continent africain ».
Et le souverain marocain de préciser que l’objectif de 42 % qui avait été fixé pour la part des énergies renouvelables au Maroc, dans la réponse à apporter à ses besoins en 2020, a récemment été porté à 52 % à l’horizon 2030.
Le Roi Mohammed VI n’a pas omis dans son allocution, de plaider en faveur «des transferts de technologies et la mobilisation des financements, en priorité en faveur des pays en développement », des mesures qu’il a qualifiées de « fondamentales dans la lutte contre le réchauffement planétaire ».
Après s’être interrogé s’il était légitime que les prescriptions pour la protection du climat soient dictées par ceux qui sont les premiers responsables du réchauffement de l’atmosphère ?, le souverain marocain a souligné que « le continent africain mérite une attention particulière », affirmant que « c’est en Afrique, continent de l’avenir, que se jouera l’avenir de notre planète».
La COP21 de Paris et la COP22 que le Maroc se propose d’accueillir en 2016 à Marrakech, a souligné le roi du Maroc, seront les «conférences fondatrices du futur que nous avons le devoir et la responsabilité de léguer à nos enfants».
Les 150 chefs d’Etat et de gouvernement qui participent à la conférence de Paris sont appelés à sceller un accord à la fois équilibré, ambitieux et contraignant en vue d’assurer un meilleur avenir de la planète.