Un mini-sommet consacré à l’Afrique en marge de la COP21, se tient ce mardi à Paris, pour examiner des solutions visant à lutter contre le dérèglement climatique sur le continent.
Baptisé «Défi climatique et solutions africaines», ce sommet a réuni une vingtaine de chefs d’État et de gouvernement, dont des Africains et des bailleurs de fonds, autour du président français, François Hollande, et du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon.
Au centre des débats, trois grands thématiques jugés prioritaires pour l’Afrique. La promotion des énergies vertes en premier lieu. Selon un récent rapport de l’Agence internationale des énergies renouvelables (IRENA) l’Afrique compte 600 millions de personnes qui n’ont pas accès à l’électricité. Le continent pourrait, selon l’IRENA, multiplier par 10, sa production d’électricité d’ici 2030, en augmentant la part des énergies renouvelables de 5 à 22 %.
Une autre préoccupation au cœur du mini-sommet concerne la lutte contre la désertification de la région sahélienne. Pour cela, il est prévu que le projet de la «grande muraille verte», lancé depuis 2007 et qui traîne le pas, soit redynamisé. Il s’agit d’une barrière naturelle de végétation devant traverser le continent du Sénégal à l’Ethiopie afin de bloquer l’avancée du désert.
Enfin, il sera question de la restauration du lac Tchad. Les pays riverains du lac Tchad (Cameroun, Nigeria, Niger et le Tchad) ont lancé un appel, à la COP 21, pour sauver ce lac en voie d’assèchement et dont les effets sont lourdement ressentis. Ils ont mis en garde contre la disparition de cette réserve d’eau douce qui pourrait pousser des milliers de personnes à migrer vers l’Europe.
Durant la rencontre, des annonces de financements en relation avec les trois thématiques sont également attendues. La Banque mondiale s’ést déjà engagée à rassembler 16 milliards de dollars d’ici 2020, dont 6 milliards de dollars relevant de sa propre contribution sous forme de dons.
L’Afrique, région n’émettant qu’une minime partie des émissions de gaz à effet de serre, est, paradoxalement, la victime la plus frappée par les effets du dérèglement climatique.