Le chef rebelle du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), Nourredine Adam a proclamé mardi, un Etat autonome dans le Nord-est du pays, baptisé Logone, suscitant l’ire des autorités de Bangui.
Pour le FPRC, une des plus importantes branches de l’ex-coalition Séléka, la partition du pays est la solution pour y ramener la paix, et il l’avait déjà fait savoir quelques jours avant l’annonce de cette partition.
Dans un communiqué, le groupe rebelle a affirmé avoir déposé mardi une copie de la déclaration de l’autonomie, au bureau des Nations Unies à Kaga-Bandoro. D’ailleurs, un drapeau lui appartenant serait déjà hissé à un poste de la gendarmerie dans la ville de Ndélé sous le contrôle des rebelles du FPRC.
Les autorités de transition en Centrafrique ont dénoncé l’annonce du FPRC, tout comme elles s’étaient élevées contre toutes ses déclarations précédentes. Il y a une dizaine de jours, le porte-parole du gouvernement Dominique Said Paguindji, demandait à la communauté internationale de «mettre en application les résolutions des Nations unies» contre Nourredine Adam, dont les discours sont considérés, par le pouvoir en place, comme une «déclaration de guerre».
La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca) a promis de soutenir le gouvernement centrafricain. Déjà, elle «contrôle tous les points stratégiques de la ville (de Ndélé) et nous sommes dans une posture où nous dominons la situation», a fait savoir Parfait Onanga-Anyanga, le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Centrafrique. «Notre mandat est de défendre aux côtés des autorités centrafricaines, l’intégrité de leur territoire», a-t-il rassuré.
Lors du référendum constitutionnel du 13 décembre dernier, les partisans du FPRC ont tenté d’empêcher les habitants de la région qu’ils contrôlent de voter, tout en menaçant de s’en prendre, après, à tous ceux qui n’auront pas suivi leurs instructions. Mais les soldats de la Minusca ont veillé à ce que les centrafricains expriment leur volonté par les urnes, dans les coins reculés où leur sécurité était en danger. Aucun groupe armé dans le pays ne s’est solidarisé avec le FPRC dans à sa vision séparatiste.