Le gouvernement marocain a réussi à faire passer en début de semaine une loi qui accorderait en 2016 d’importantes réductions fiscales aux sociétés de production cinématographiques désirant tourner des films au Maroc.
Après une année record en 2014, avec le tournage de plusieurs blockbusters, le parlement marocain a validé des incitations pour les productions cinématographiques dans le projet de loi de finance pour l’année 2016. Un texte qui inciterait notamment les producteurs cinématographiques internationaux à venir au Maroc pour leurs tournages.
Ces derniers bénéficieront ainsi d’importantes déductions fiscales pouvant aller jusqu’à 20% par rapport à l’ancien régime fiscal relatif aux productions cinématographiques étrangères.
Le but affiché à travers le vote de cette loi est d’attirer les producteurs internationaux qui sont de plus en plus nombreux à venir au Maroc pour leurs tournages. Les films à l’affiche comme Spectre, le dernier des « James Bond » ou encore Mission Impossible 5 Rogue Nation, ont largement contribué à promouvoir l’image du Maroc et la richesse de ses paysages à travers le monde.
Afin de continuer sur cette lancée, le gouvernement marocain compte désormais accorder une ristourne qui s’appliquera aux productions dépassant un million d’euros de dépenses. Toutefois, ne seront éligibles à cette réduction que les productions cinématographiques qui tournent au Maroc pendant au moins 18 jours.
Pour les spécialistes, la barre d’un million d’euro est facilement atteignable. La majorité des blockbusters dépensent plusieurs millions d’euros lors de leurs tournages au Maroc. En 2014, les superproductions cinématographiques auraient ainsi rapporté quelque 120 millions de dollars aux caisses de l’Etat marocain. Cette manne financière n’a d’ailleurs pas été l’unique moyen qui a permis aux autorités marocaines de réduire les taxes sur les blockbusters.
En effet, de nombreux autres effets bénéfiques ont fait peser la balance pour la réduction fiscale à ce niveau. La bonne image du pays véhiculée par les films a, par exemple, joué un rôle important quant à la réduction des taxes sur les productions cinématographiques.