Le comptable principal public affecté au cabinet du ministre congolais des Affaires étrangères pris la poudre d’escampette depuis le 14 décembre dernier, après avoir subtilisé une jolie somme d’argent du compte bancaire de ce département.
Dans un communiqué, le ministère annonce que le prévenu «a disparu de la circulation» avec une «forte somme d’argent», sans pour autant, préciser le montant exact qu’il aurait détourné.
Selon le communiqué, le comptable aurait prélevé cette somme de la Banque centrale pour couvrir les frais des missions déjà effectuées par le ministre et ses collaborateurs, et pour assurer le déploiement des ambassadeurs récemment nommés.
La police, les services de sécurité et ceux de surveillance des frontières sont en alerte depuis que la disparition de ces fonds a été signalée. Une plainte pour détournement des fonds publics aurait été déposée par le ministère auprès du procureur de la République près le tribunal de grande instance de la Gombe.
Le détournement d’argent est un phénomène assez répandu en République Démocratique du Congo (RDC), surtout au niveau de la paie des fonctionnaires où les fonds sont détournés mensuellement, à cause des doublons sur les listes de paie, des fonctionnaires décédés mais encore payés, ou encore des employés fictifs ou fantômes.
Dans ce chapitre de la paie des salaires, il existerait carrément un réseau mafieux ramifié au sein de la fonction publique qui détournerait trimestriellement près de 11 milliards de francs congolais (environ 11.800.000 de dollars américains), dans la seule ville de Kinshasa, et que le gouvernement peine à démanteler. Un autre défi que les autorités tiennent à relever, est la circulation des grosses sommes d’argent en liquide.