Un ex-lieutenant-colonel, Edouard Nshimirimana a annoncé mercredi 22 décembre, la mise en place d’une nouvelle force rebelle baptisée : «Les Forces républicaines du Burundi» (FOREBU), dont le principal objectif est de chasser du pouvoir, le président Pierre Nkurunziza et de faire respecter les accords d’Arusha.
Dans un message audio, cet ancien haut gradé de l’armée burundaise a déclaré que c’est «dans le but de protéger la population et ses biens, et après une large concertation» qu’il a été «décidé de former une force armée légaliste dénommée les Forces républicaines du Burundi, le Forebu».
Nshimirimana qui a déserté l’armée fin septembre dernier et qui serait à la tête d’un groupe armé composé d’autres déserteurs, a fait savoir que FOREBU ambitionne de fédérer tous les mouvements opposés au régime actuellement au pouvoir à Bujumbura. Dans cette nouvelle rébellion, il serait un des officiers d’état-major. Le nom du chef de file de FOREBU n’a pas encore été dévoilé.
FOREBU se battrait pour la fin de la dictature imposée par Nkurunziza, la restauration de la démocratie et la protection de la population. Le respect des accords de paix d’Arusha qui consacrent un partage du pouvoir entre Hutus et Tutsis, est un autre champ de bataille auquel veut se livrer le groupe.
Ce mouvement accuse le pouvoir de refuser catégoriquement de dialoguer avec l’opposition. Toutefois, d’ici quatre jours, le dialogue inter-burundais devrait reprendre en Ouganda. Le gouvernement aurait laissé entendre, ce mercredi 23 décembre, sa disposition à rencontrer ses adversaires.
Le même gouvernement, soutenu par le Parlement et le Conseil national de sécurité du Burundi, a rejeté fermement le déploiement de troupes africaines au Burundi prévu par l’Union africaine. Bujumbura estimant qu’aucune raison ne justifie l’envoi de troupes africaines sur son territoire.