L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a annoncé mardi la fin de l’épidémie de fièvre Ebola en Guinée, une annonce qui laisse présager des jours meilleurs pour ce pays d’Afrique de l’Ouest touché de plein fouet par cette pandémie mortelle.
L’OMS qui dirige les opérations médicales en Guinée depuis deux années, a affirmé dans un communiqué que le pays était désormais exempt de toute transmission du virus Ebola. Une déclaration qui intervient après 42 jours consécutifs qui n’ont vu apparaître aucune nouvelle contamination.
Désigné comme le pays d’où a débuté la propagation de l’épidémie d’Ebola fin 2013, la Guinée a fait face pendant plus de deux années à de lourdes pertes, tant humaines qu’économiques. En effet, cette pandémie, la plus grave depuis l’identification du virus en Afrique Centrale en 1976, a fait plus de 11300 morts sur près de 30000 cas diagnostiqués positifs au virus.
La majorité des pertes humaines liées au virus Ebola ont été enregistrées dans trois pays d’Afrique de l’Ouest: la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone. Les pertes humaines n’ont toutefois pas été les seules dégâts qui ont été répertoriés suite à la rapide propagation de ce virus mortel.
Le climat économique des pays touchés par le virus s’est ainsi fortement dégradé en l’espace de deux années. A son apogée, la pandémie d’Ebola avait contraint les gouvernements de certains pays d’Afrique de l’Ouest à mettre en quarantaine des pans entier de leurs territoires. Les conséquences économiques qui s’en sont suivies ont par conséquent été désastreuses.
Par peur d’une transmission à d’autres régions, la quasi-totalité des compagnies aériennes internationales avaient décidé d’interrompre leurs lignes régulières à destination du Liberia, de la Sierra Leone et de la Guinée.
Seule l’ONU et la compagnie marocaine RAM ont continué à desservir les pays touchés par la fièvre Ebola. Une attitude solidaire, qui après deux années de lutte acharnée, a fini par payer.