L’armée nigérienne serait «en train de gagner la guerre» contre le groupe terroriste nigérian Boko Haram, a assuré dernièrement le chef de l’armée, le général Seïni Gaba, sur les ondes de la radio nationale.
Le général Gaba se base sur les résultats obtenus dans la guerre menée jusqu’ici contre la secte islamiste. «Nous avons fait beaucoup d’efforts, nous avons eu beaucoup de résultats en ce qui concerne la lutte contre Boko Haram», a-t-il déclaré, tout en restant silencieux sur la portée de ces succès.
Une appréciation que semblent soutenir certains observateurs, voire des habitants de Diffa, une région au sud-est du Niger, frontalière avec le Nigeria, où le groupe islamiste se démarque avec des raids meurtriers depuis février 2015. Selon ces témoins, l’intensité des attaques de Boko Haram a relativement diminué.
Mais les autorités militaires nigériennes restent prudentes. Le général Gaba reconnait que les insurgés conservent encore «des capacités de nuisances». En effet, dans le sud-est du Niger où la secte islamiste a provoqué le déplacement de plus de 100.000 personnes, selon les dernières estimations délivrées par le gouvernement de Diffa, les insurgés continuent de tuer des villageois et de piller leurs biens.
L’armée nigérienne peine à arrêter ces massacres. De même que du côté du Nigeria, le contrôle de la zone frontière avec le Niger, où s’activent plusieurs combattants de Boko Haram, reste encore un défi énorme à relever.
Le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés se dit inquiet de la situation humanitaire dans cette région, où l’aspect sécuritaire continue à faire défaut et où les défis humanitaires deviennent de plus importants.