L’ex-président du Parlement nigérien, Hama Amadou est toujours incarcéré pour trafic international de bébés, malgré qu’il soit l’un des quinze candidats retenus pour la présidentielle, la Cour constitutionnelle du Niger, selon les déclarations du ministre de l’Intérieur, Hassoumi Massaoudou, lors d’un point presse tenu ce week-end.
Hama Amadou a été déclaré «éligible» à la magistrature suprême de son pays, alors que la question de sa liberté provisoire divise encore les autorités et l’opposition. Après un premier rejet début décembre de sa demande de mise en liberté provisoire, la justice nigérienne vient de se prononcer une nouvelle fois, ce lundi, contre la libération conditionnelle d’Hama Amadou.
Le président du Mouvement démocratique nigérien pour une fédération africaine (MODEN/FA) et principal opposant du président nigérien Mahamadou Issoufou, a été emprisonné dès son retour au Niger, en novembre dernier, après un exil d’une année en France. Il est poursuivi dans le cadre de l’affaire de trafic international de bébés.
Amadou continue à clamer son innocence en dénonçant un procès politique. Qu’à cela ne tienne, l0un des principaux rivaux du président Issoufou reste en prison à cause du rejet de sa demande de libération. Pourtant, ses avocats étaient confiants, dans la mesure où, confiaient-ils avant la sentence de la justice de ce lundi, du point de vue juridique, il n’y avait aucune raison qu’il reste en prison, d’autant plus que les autres personnes poursuivies dans le même dossier ont déjà obtenu leur liberté provisoire.
Le climat est pour le moins serein à un mois et demi des élections. L’opposition dont plusieurs de ses militants ont été arrêtés, certains dans le cadre du putsch avorté de décembre dernier, a programmé dimanche une marche-meeting à Niamey pour dénoncer des «arrestations arbitraires», et réclamer, par la même occasion, des «élections transparentes».
Le premier tour de la présidentielle, couplé à des législatives, est prévu le 21 février. La campagne démarre le 30 janvier prochain.