Le nouveau président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré a demandé, ce lundi 11 janvier, un audit de la gestion de la Transition qui a été déclenchée après la chute de l’ex-président Blaise Compaoré et qui a pris fin avec l’élection d’un nouveau président de la République.
Le chef de l’Etat a exprimé cette intention à l’occasion des audiences qu’il a eues lundi successivement avec différents responsables d’institutions nationales, au Palais Kosyam à Ouagadougou.
Au sortir de sa rencontre avec le président, le responsable de l’Autorité supérieure de contrôle de l’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC), Luc Marius Ibriga a indiqué que «le Président du Faso a instruit sa volonté de voir les actes de corruption et de mauvaises gestions sanctionnés avec la dernière rigueur».
«Mais la question importante qui a été évoquée» a-t-il ajouté, «c’est que le Président du Faso a souhaité qu’un audit de la Transition soit fait». Pour Ibriga, «cette volonté rencontre celle des autorités de la Transition ; puisque le Premier ministre, Isaac Yacouba Zida, avait déjà adressé une lettre à l’ASCE-LC pour qu’elle effectue un audit de la gestion de la Transition.»
En effet, lors de son point de presse, fin décembre, pour évoquer le parcours de la Transition, l’ex-chef du gouvernement avait estimé «qu’il était inadmissible» que le contrôleur supérieur d’Etat ne fasse pas un audit de la gestion de la Transition.
Déjà, Zida avait jugé globalement satisfaisant le bilan de la Transition, au regard des acquis engrangés, notamment sur le plan institutionnel où des réformes profondes ont été engagées. Sur le plan économique, la Transition s’était targuée, entre autres, d’avoir comblé le déficit de 214 milliards de FCFA qu’elle a trouvé. «La santé financière du Burkina est meilleure que celle que nous avons trouvée», s’était réjouit l’ex-numéro n°1 du gouvernement.
Selon Ibriga, «il y a une rencontre de volontés pour que s’installe au Burkina Faso, une culture de la redevabilité», et cet «audit qui va être mené dans les jours à venir, permettra de mettre à nu les bonnes pratiques et les mauvaises pratiques, et, au gouvernement, de pouvoir mener sa politique en toute connaissance de cause».