La nouvelle édition du rapport Africa Tourism Monitor, publiée par la Banque Africaine de Développement (BAD), dresse une liste des principales destinations touristique en Afrique, un recensement qui place le Maroc en haut du podium, devançant ainsi les traditionnels tenant du titre que sont l’Egypte, l’Afrique du Sud et la Tunisie.
Un classement confirmé par la France, pour qui le Maroc est le seul pays sûr pour les ressortissants français dans le sud de la Méditerranée, d’après la carte de vigilance publiée par Paris. Selon cette carte, destinée aux ressortissants français se rendant à l’étranger, le Maroc figure parmi 40 pays dits sûrs sur 191 dans le monde.
Avec près de 10,3 millions de touristes étrangers, le Maroc occupe la première place du palmarès africain décerné aux plus importantes destinations touristiques du continent en 2014. D’après les données publiées dans ce rapport, intitulé « Libérer le potentiel touristique de l’Afrique », le royaume s’est positionné en première place grâce au développement de son secteur touristique. Une prouesse réalisée à contre-courant d’une conjoncture défavorable en 2014, qui a été émaillée par une instabilité politique et des troubles sécuritaires à l’échelle africaine.
Le Maroc est en effet perçu par les observateurs comme étant un havre de paix pour les touristes étrangers dans une zone géographique secouée par l’instabilité politique et la menace terroriste. Outre les régions du Sahel et du Sahara qui ont connu d’importants bouleversements au niveau politique et sécuritaire, l’Afrique du nord était, jusqu’à très récemment, la principale destination des touristes étrangers en visite sur le continent.
Toutefois, le chaos sécuritaire régnant en Libye a favorisé l’implantation de nombreuses organisations terroristes. C’est notamment le cas de l’organisation terroriste dite Etat Islamique (EI) qui s’est solidement installée sur la côte libyenne. Une situation qui a eu un impact catastrophique sur le tourisme dans la région. La Tunisie, mais également l’Egypte, pâtissent directement de cette anarchie sécuritaire.
Les deux pays partagent des frontières avec la Libye, ce qui les rend particulièrement vulnérables à une intrusion de djihadistes sur leurs territoires. Le cas égyptien est d’autant plus inquiétant que le pouvoir central égyptien fait en même temps face à une fronde interne menée par les partisans islamistes des Frères Musulmans.