Les rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF) ont attaqué mercredi, simultanément une position des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et une autre de la Mission de l’ONU pour la stabilisation en RDC (MONUSCO) à Opira, un village situé à 50 km de la ville de Béni, à l’est du pays.
Les assaillants ont été repoussés après quelques heures de violents affrontements avec les éléments des FARDC et de la Monusco, et le village d’Opira serait sous contrôle de l’armée nationale et des forces onusiennes. Le bilan officiel n’a pas encore été communiqué, mais des sources locales ont fait état de huit morts.
Cette attaque est intervenue deux jours après la demande de la Société civile de Béni adressée au gouvernement, de lancer des opérations conjointes FARDC-Monusco contre les rebelles ougandais des ADF, eu égard à la recrudescence des attaques de ces présumés ADF contre les civils à l’est du pays. Plus que cela, cette Société civile dirigée par le pasteur Gilbert Kambale veut que les autorités mettent à sa disposition des moyens pour sécuriser les populations civiles.
La même requête réclamant la neutralisation des éléments des ADF avait déjà été adressée au président de la République, Joseph Kabila, le 19 décembre dernier, par la même structure de Béni.
La dernière traque conjointe contre les rebelles ougandais remonte à décembre 2004. La mission était, expliquait un militaire, de «ratisser» et de «poursuivre des ADF jusque dans leur dernier retranchement». Mais, vraisemblablement, la force de nuisance des ADF n’a pas encore été anéantie.
Les rebelles ougandais des ADF lancent régulièrement des assauts dans le territoire de Béni, obligeant la population locale à se déplacer massivement.
D’après les sources militaires, par l’attaque de ce mercredi, les assaillants ougandais comptaient se ravitailler en vivres et en minutions.