L’Organisation mondiale de la santé (OMS) vient d’annoncer officiellement, ce jeudi, la fin de l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, tout en précisant que «le travail n’est pas fini», dans la mesure où «des flambées sont attendues», quoi que toutes les chaînes de transmission d’Ebola en Afrique de l’Ouest aient été stoppées.
L’institution de l’ONU dédiée à la santé s’est permise cette déclaration de la fin de l’épidémie d’Ebola, après 42 jours sans détection d’une nouvelle transmission de la maladie au Libéria, soit deux fois la durée d’incubation maximum de 21 jours. Le Libéria était le dernier pays encore affecté parmi les trois pays de l’Afrique de l’Ouest qui étaient sévèrement touchés par la maladie. La Sierra Leone et la Guinée étaient considérées comme débarrassés du virus Ebola respectivement le 7 novembre et le 29 décembre.
Le Libéria entre dans une phase dite «de surveillance renforcée» pendant 90 jours. Dans tous les cas, il faudra encore quelques mois, selon des experts, pour qu’Ebola soit éliminé de la population des survivants. En effet, le virus peut réémerger chez des survivants, car il peut subsister dans l’organisme sans se multiplier, notamment dans le sperme, où il peut élire domicile jusqu’à 9 mois après la guérison.
Depuis que l’épidémie s’était déclarée en décembre 2013, elle a fait au total 11.315 morts sur 28.637 personnes infectées ; des statistiques que l’OMS reconnait en dessous de la réalité. La maladie a durement frappé l’économie des trois pays ouest-africains les plus touchés.
L’annonce de l’OMS coïncide pratiquement avec celle dévoilant la fabrication du médicament le plus efficace contre Ebola en Russie. Le président Vladimir Poutine, a fait part de «cette bonne nouvelle» aux membres de son gouvernement, ce mercredi.
«J’ai une bonne nouvelle à vous annoncer, et je demanderai au ministre de la Santé d’en parler en détail. Nous avons fait enregistrer un médicament contre la maladie à virus Ebola. Lors des tests, ce médicament s’est avéré très efficace, plus efficace même que les médicaments similaires utilisés actuellement dans le monde», a-t-il déclaré.