L’Assemblée nationale congolaise a adopté jeudi 14 janvier une nouvelle loi instituant la Commission nationale électorale indépendante (CNEI), chargée d’organiser les élections au Congo, une des conditions qu’exige l’opposition pour prendre part au scrutin présidentiel du 20 mars prochain.
La CNEI remplace la Commission nationale d’organisation des élections (CONEL) qui était rejetée par l’opposition en ce sens qu’elle était jugée comme un instrument acquis au pouvoir en place. La nouvelle Commission sera composée, elle, des représentants de la majorité, de l’opposition et de la société civile.
La mise en place d’une commission indépendante chargée des élections est une des exigences posées par l’opposition et conditionnant leur participation à l’élection présidentielle. Les adversaires du régime au pouvoir ont réitéré leur ferme position ce mercredi 13 janvier par un communiqué de presse conjoint du Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique (FROCAD) et de l’Initiative pour la démocratie au Congo (IDC), deux principales plateformes de l’opposition.
Plus que la création d’une CNEI «dont l’indépendance est reconnue par tous», l’opposition aurait également d’autres exigences dont «l’élaboration d’un fichier électoral fiable».
La nouvelle loi devrait passer par la table du Sénat avant sa promulgation par le président de la République. Il va de soi que l’opposition ne baissera pas sa vigilance dans les prochaines phases.
Le premier tour de la présidentielle, initialement prévu en juillet, a été ramené par le gouvernement à mars, par «souci d’accélérer la mise en place des nouvelles institutions procédant de la constitution» qui a été adoptée lors du référendum du 25 octobre dernier.
Le président Denis Sassou Nguesso, 73 ans, est porté favori pour ce scrutin, bien que sa candidature ne soit pas encore officiellement annoncée. Mardi 12 janvier, il a été exhorté, par ses partisans, de «faire acte de candidature» pour la présidentielle, malgré la trentaine d’années déjà passées à la tête du pays,
L’opposition n’exclut pas, pour sa part, «la stratégie de la candidature unique», surtout après la récente coalition du FROCAD et de l’IDC.