Un jeu vidéo de tir violant, représentant l’ancien chef rebelle angolais, Jonas Savimbi, en allié du héros de «Call of Duty», a provoqué la colère de la famille de Savimbi qui a porté plainte auprès de la justice française, pour diffamation et atteinte à l’honneur.
Les enfants de cet ancien seigneur de guerre congolais qui résident en France, ont saisi la justice française contre la société éditrice de «Call of Duty», estimant que leur père apparaît comme un «barbare» dans le jeu.
Leur avocat, Carole Enfert, parle d’une représentation grossière de Savimbi. «Jonas Savimbi est présenté comme quelqu’un qui ne fait que tuer. +On va les écraser, on va les tuer+, il n’y a que ça», fait-elle remarquer.
Carole Enfert regrette que le jeu vidéo ait présenté un personnage à l’antithèse de ce qu’était Savimbi. Elle a indiqué que, «dans le cas précis, on a un homme politique, historique, homme de guerre. Personne ne peut contester qu’il était érudit, qu’il avait fait des études. Donc c’était quand même un personnage qui était à l’antithèse du personnage qui est présenté dans ce jeu vidéo.»
Les enfants Savimbi réclament un million d’euros de dommages et intérêts, en même temps qu’ils demandent le retrait de la version du jeu incriminée.
Les juges civils examineront l’affaire le 3 février prochain. D’ores et déjà, l’éditeur de «Call of Duty» rejette toutes les allégations et dit avoir représenté Savimbi «pour ce qu’il était».
Jonas Savimbi était à la tête de la rébellion de l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita) qui avait longtemps combattu contre le Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA), parti au pouvoir depuis l’indépendance. La mort de Savimbi, en 2002, avait mis un terme à ce conflit historique.