Le groupe islamiste somalien Les Shebab a affirmé avoir tué une centaine de soldats kenyans et capturé d’autres militaires lors d’une attaque, vendredi 15 janvier dernier, contre une base des troupes kenyanes déployés en Somalie.
«Le nombre total des croisés kenyans massacrés dans la base s’est élevé à 100», a annoncé la secte islamiste, dans une déclaration rendue publique ce dimanche, suite à l’assaut lancé contre la base kenyane à El-Adde, dans la région de Gedo, au sud de la Somalie.
Le communiqué indique aussi que «les combattants moudjahidines» ont capturé des soldats kenyans et pris possession des armes et véhicules militaires appartenant à leurs ennemis.
Par cette attaque, les islamistes Shebab disent avoir vengé les tueries extrajudiciaires et la persécution des musulmans auxquelles se livre le Kenya.
Les autorités kenyanes ont reconnu cette attaque et déploré la mort des militaires kenyans, présents en Somalie pour soutenir les troupes de la Mission de l’Union africaine en Somalie (Amison). Tout en contestant le bilan livré par Les Shebab, Nairobi n’a pas non plus livré de chiffre officiel, précisant néanmoins que cinq soldats blessés seraient rentrés au Kenya ce dimanche.
L’armée kényane a entamé des opérations terrestres et aériennes, pour retrouver «des soldats kényans disparus» à la suite de cette attaque. Pour le chef de l’armée kényane, le général Samson Mwathethe, la «priorité est d’assurer la recherche et le sauvetage de ceux qui sont en dehors de la base militaire». Il s’agirait probablement de ceux qui seraient capturés par les islamistes, Mwathethe n’a pas donné des détails là-dessus.
L’Amisom, quant à elle, n’aurait pas encore réagi à la déclaration des Shebab.