L’entourage du président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro qui est ciblé par un mandat d’arrêt international lancé par la justice burkinabè, a affirmé ne pas être au courant de ce mandat qu’il qualifie d’emblée d’un «acte hostile» à l’endroit de la Côte d’Ivoire.
«Si ce mandat était avéré, ce serait un acte hostile contre la Côte d’Ivoire et il ne resterait pas sans réponse», a menacé un conseiller du numéro deux du régime ivoirien, Moussa Touré, qui dit avoir appris l’information sur ce mandat d’arrêt à travers les réseaux sociaux.
Le mandat d’arrêt international contre Guillaume Soro ancien chef de la rébellion ivoirienne, a été bien émis le 8 janvier dernier et Interpol a été saisi, selon le directeur de la justice militaire burkinabè, Sita Sangaré. Ce mandat intervient dans le cadre de l’enquête sur le putsch manqué du 17 septembre 2015 contre le régime en place à Ouagadougou.
Deux enregistrements téléphoniques attribués au président de l’Assemblée nationale ivoirienne et à l’ancien ministre des Affaires étrangères burkinabè, Djibril Bassolé, et évoquant un soutien au coup d’Etat, seraient à l’origine de ce mandat d’arrêt.
Les deux mis en cause ont toujours nié ces conversations téléphoniques, mais plusieurs responsables politiques, notamment de la transition politique et du nouveau régime au pouvoir, croient en leur authenticité. La justice burkinabè veut donc entendre les deux hommes. Djibril Bassolé a été déjà inculpé de «haute trahison», «attentat à la sûreté de l’Etat» et «collusion avec des forces étrangères pour déstabiliser la sécurité intérieure».
Dans l’attente de nouveaux éléments sur cette affaire, certains observateurs soulignent qu’au-delà de ces conflits, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, deux pays frères de longue date, tiennent à la préservation de leurs relations.