Le président béninois Yayi Boni a offert la somme de 50 millions de FCFA aux familles des victimes des derniers attentats à Ouagadougou, lors de son déplacement le 18 janvier au Burkina Faso, pour témoigner la compassion de son peuple et celle de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) aux burkinabè.
Après avoir parcouru les trois sites touchés par l’attaque, l’Hôtel Splendid, le restaurant Cappuccino et le maquis Taxi-brousse, Yayi Boni s’est dit «dépassé» en constatant les dégâts causés par l’assaut. «On ne peut pas imaginer une telle barbarie», a-t-il déploré.
Le président béninois, qui était accompagné lors de cette visite par son homologue burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, a déclaré que «ce n’est pas le Burkina Faso seul qui a été frappé, c’est toute une sous-région». Il a ainsi promis que cette attaque ne restera pas sans réponse. «Au cours d’une session extraordinaire, nous aurons l’occasion d’ouvrir des zones de débats et passer aux actions. Nous aurons certainement à mettre en place des structures pour mutualiser nos informations, nos renseignements pour que nous puissions en finir avec l’insécurité», a indiqué Yayi Boni.
Soutenant les propos de son homologue béninois, le président Roch Kaboré a déclaré que «nous sommes dans une guerre asymétrique. Il faut que nous puissions former notre armée à ce nouveau type de combat». Aujourd’hui plus que jamais, a-t-il dit, cette situation exige de placer la lutte contre le terrorisme au centre des préoccupations immédiates. «Nous allons donc prendre toutes les dispositions pour que de telles choses ne se reproduisent plus», a martelé le président burkinabè.
L’attentat perpétré par des jihadistes d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a fait 30 morts et une cinquantaine de blessés, selon le dernier bilan.
Concernant le sort des assaillants, le premier ministre français, Manuel Valls, a indiqué ce mardi, lors de la séance de questions au gouvernement, que «des six agresseurs, trois ont été tués et trois sont encore recherchés».