Le Sénégal a entrepris des opérations de ratissage dans les régions de Dakar et de Thies, dans l’objectif de prévenir «la menace terroriste», suite aux attentats perpétrés ces derniers temps en Afrique de l’Ouest.
Dans ce cadre, la police sénégalaise a interpellé, le week-end dernier, plus de 900 personnes, selon un communiqué du ministère de l’Intérieur. Sur ce nombre, plus de 300 personnes ont été arrêtés pour vérification d’identités, 37 pour ivresse sur la voie publique et six pour nécessité d’enquête. Aussi, 280 véhicules ont été placés en fourrière.
Le communiqué précise que c’est «dans un contexte spécial de prévention et de riposte à la menace terroriste», que ces interpellations ont eu lieu, après l’attaque de Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, le 15 janvier dernier.
Désormais, les contrôles routiers sont fréquents, avec des militaires postés au niveau des grands carrefours et des bâtiments sensibles comme des établissements officiels, des hôtels ou encore des ambassades. D’autres dispositifs de sécurisation seraient sur le point d’être mis en place.
Le choix de démarrer ces opérations dans les grandes villes comme Dakar et Thies n’est pas anodin. Ces régions abritent beaucoup d’établissements hôteliers et des stations balnéaires fréquentés par de nombreux étrangers, sites que les terroristes ont visés dernièrement au Burkina Faso ou encore au Mali.
Les autorités sénégalaises ont invité les responsables des grands hôtels de participer à la prévention des actes terroristes en sécurisant leurs propres établissements. Le ministre sénégalais de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo, a d’ailleurs affirmé, dans ce sens, que les gérants qui ne suivraient pas cette instruction encourent la peine de voir leurs établissements fermés. La population est également invitée à la vigilance et à la collaboration avec les militaires.
Le Sénégal qui est jusque-là épargné par les attentats djihadistes a choisi de se préparer en conséquence, surtout que ses troupes participent à la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) et que des ripostes sont plausibles.