Au Niger, des opposants, dont le prisonnier Hama Amadou, ont mis en place mercredi, une coalition ayant pour objectif de faire barrage au président sortant, Mahamadou Issoufou qui est candidat à sa propre succession pour un second mandat.
La «Coalition pour l’alternance 2016» (COPA) entamera ses actions au deuxième tour de la présidentielle. Son rôle consistera à soutenir la candidature de celui qui serait le mieux placé en cas de ce deuxième tour.
Les principaux signataires de l’accord de ralliement sont Hama Amadou du Mouvement démocratique nigérien (Moden), incarcéré depuis novembre «pour complicité» dans un présumé trafic international de bébés, Seini Oumarou du Mouvement national pour la société de développement (MNSD NASSARA), Amadou Boubacar Cissé, représentant les couleurs de l’Union pour la démocratie et la République (UDR-Tabbat), ainsi que Mahamane Ousmane du Mouvement des Nigériens pour le renouveau démocratique (MNRD), premier président démocratiquement élu du Niger (1993-1996).
Une rencontre des adversaires d’Issoufou, autorisée par l’administration pénitentiaire, a eu lieu, lundi 25 janvier, à Filingué (180 kilomètres de Niamey la capitale) où est incarcéré Hama Amadou, afin de finaliser l’accord. Mais la cérémonie de signature du texte a eu lieu au siège du Moden à Niamey.
Les quatre opposants ont invité d’autres leaders de l’opposition à rejoindre les rangs de la nouvelle coalition. La presse locale fait état de 17 formations politiques de l’opposition qui auraient déjà signé l’accord de ralliement.
La présidentielle au Niger est prévue le 21 février prochain pour le premier tour. Quinze candidats sont en lice dont le président sortant Issoufou Mahamadou.