L’ambassadeur du Mali aux Nations unies, Sékou Kassé, a été démis de ses fonctions, dans la foulée de la suspension des droits de vote du Mali aux Nations unies, pour n’avoir pas payé ses cotisations depuis deux ans.
C’est lors du Conseil des ministres de mercredi dernier, présidé par le président malien Ibrahim Boubacar Keita, que la décision de remercier Sékou Kassé a été prise. Vraisemblablement, ce n’est que le premier bouc émissaire désigné, puisque le premier ministre malien Modibo Keïta avait promis des sanctions contre les fonctionnaires coupables, ayant contribué à la situation actuelle de la suspension du droit de vote du Mali à l’ONU.
L’information concernant le retrait de ce droit au Mali a été rendue publique en début de semaine, provoquant de vives réactions au niveau de l’opposition malienne et de la société civile. Le premier ministre Modibo Keïta s’était adressé à la nation pour présenter les excuses du gouvernement et assumer personnellement la sentence des Nations unies.
Selon le chef du gouvernement, le manquement dans le payement des cotisations est dû au fait que le ministère des Affaires étrangères avait transmis un mauvais numéro de compte au Trésor, pour s’acquitter des cotisations d’un montant de 200 millions de FCFA environ. Aussi, ajoute Keïta, le Trésor ne s’était pas inquiété du retour d’argent devant être transféré aux Nations unies, «comme si de rien n’était».
Mais les fonctionnaires du Trésor, ont, à travers leur syndicat, décliné la responsabilité, affirmant avoir adressé deux correspondances officielles à la Direction du Budget pour lui demander de communiquer au Trésor les numéros de compte corrects. «Cela n’a pas été fait», a déploré le secrétaire général du syndicat du Trésor public.
Dans son adresse au peuple, le n°1 du gouvernement a aussi pointé du doigt le «laxisme de certains fonctionnaires maliens». Ce qui pousse certains observateurs à penser que «d’autres têtes» pourraient tomber après Sékou Kassé.