Le groupe islamiste nigérian Boko Haram a tué au moins 50 personnes ce samedi, dans le nord-est du Nigeria, tandis qu’au Tchad, deux attentats-suicides attribué au même groupe, ont fait dimanche, trois morts et une cinquantaine de blessés.
Au Nigeria, précise un communiqué de l’armée du Nigeria, des membres présumés de Boko Haram seraient arrivés la nuit de samedi dans le village de Dalori, une localité proche de Maiduguri, où ils ont ouvert le feu sur les habitants et brûlé des maisons. «Il y a eu des morts et quelques blessés», indique le document.
Un chef local, Malam Masa Dalori à précisé pour sa part, à la presse, qu’«au moins 50 personnes ont été tuées et il y a eu beaucoup de blessés». Ce responsable a témoigné qu’au moment de l’attaque, plusieurs villageois avaient trouvé refuge dans la brousse, y compris lui-même. «Quand nous sommes revenus le matin suivant, le village entier avait été rasé», a-t-il précisé.
Suite à cette attaque, le président nigérian, Muhammadu Buhari, a appelé «tous les citoyens à s’engager dans la lutte contre le terrorisme», soulignant que les insurgés ont «recours à des mesures désespérées pour attirer l’attention des médias», en réponse aux bombardements répétés de l’armée ayant visé leurs camps.
Au Tchad voisin, les militants de Boko Haram ont attaqué deux localités situées sur les rives du lac Tchad, notamment Guié et Miterine. Dans le premier village, un kamikaze qui tentait de s’introduire dans le marché a été assez tôt repéré par les membres du comité de vigilance qui l’ont intercepté. L’assaillant a tout de même actionné sa charge, tuant un membre du comité et faisant 32 blessés. Au total, les attentats dans les deux villages ont fait trois morts et 56 blessés.
Le groupe islamiste Boko Haram qui a rallié l’organisation de l’Etat islamique (EI) continue de défier les autorités des pays (Nigeria, Tchad, Cameroun et Niger) qui avaient coalisé pour le neutraliser. Il n’hésite pas à utiliser des femmes et des enfants pour commettre des attentats-suicides.