Le roi du Maroc Mohammed VI a inauguré jeudi à Ouarzazate (500 km au sud de Rabat), la première des quatre centrales du complexe solaire thermodynamique (CSP), le plus grand au monde.
Baptisée « Noor-I » (lumière), cette centrale d’un coût de 634 millions d’euros et d’une puissance de 160 mégawatts, constitue la première des quatre centrales devant compléter à l’horizon 2018, le complexe solaire thermodynamique (CSP). Une fois achevé, ce parc géant d’énergie solaire, d’un coût global estimé à plus de 2,1 milliards d’euros, aura une capacité totale de 500 mégawatts et devrait alimenter près d’un million de foyers en électricité, selon ses concepteurs.
A la différence des panneaux photovoltaïques traditionnels, la technologie CSP utilise de grands miroirs incurvés qui concentrent la lumière du soleil. La chaleur de 400 degrés Celsius est ensuite convertie en vapeur qui fait tourner des turbines produisant de l’électricité.
Le souverain a donné officiellement cet après-midi, le coup d’envoi de la production de la centrale, située à une vingtaine de kilomètres au sud de Ouarzazate, aux portes du Sahara. Etaient présents à cette cérémonie, le chef du gouvernement marocain, Abdelilah Benkirane et de nombreuses personnalités marocaines et étrangères, dont la ministre française de l’Ecologie, Ségolène Royal et le chef de la diplomatie espagnole José Manuel Garcia-Margallo.
Avec la mise en service officielle de « Noor I », le Maroc est entré de plain-pied dans le monde des énergies propres, traçant la voie aux pays africains non producteurs de pétrole pour lesquels les énergies renouvelables présentent une grande alternative, sachant que près de 600 millions d’Africains n’ont toujours pas accès à l’électricité.
Comme l’a souligné Ségolène Royal à cette occasion, le projet de Ouarzazate constitue un « formidable espoir pour tous les pays qui ont beaucoup d’ensoleillement et des terres désertiques » et peuvent se servir des panneaux photovoltaïques pour produire de l’électricité.
A travers ce méga-projet couplé à d’autres projets d’énergie éolienne et hydraulique, le Maroc prévoit de produire 42% de ses besoins électriques à partir des énergies renouvelables en 2020 et 52% en 2030. Le royaume du Maroc manifeste ainsi son engagement en faveur de la lutte contre le changement climatique.
Le roi Mohammed VI s’est ensuite rendu à Laayoune, principale ville des provinces sud du Maroc, où il doit achever la tournée qu’il avait interrompu en novembre dernier pour des raisons de santé. Le souverain marocain devrait lancer à cette occasion d’importants projets structurants dans cette partie du Royaume.