Le Sénégal serait menacé par ses propres ressortissants qui ont rallié l’Etat islamique (EI) en Libye et qui comptent rentrer dans leur pays pour y mener le jihad et imposer la charia.
D’après la presse locale, ces ressortissants sénégalais âgés d’une vingtaine à une trentaine d’années, seraient entre 10 et 30 à grossir les rangs de l’EI depuis le début de 2015. Ils seraient présents pour la plupart d’entre eux, dans la région de Syrte qui est le bastion de Daesh en Libye.
Un des jihadistes sénégalais qui a accordé en fin de semaine, une interview à RFI, a déclaré que «l’Islam est caricaturé au Sénégal» et que, sur recommandation d’Allah, le pays devra être combattu. «Nous avons voulu commencer le combat au Sénégal, a-t-il expliqué, mais les armes sont difficiles à trouver, alors nous avons décidé de rejoindre nos frères en Libye.»
Le Sénégal a entamé fin janvier, une campagne de prévention anti-terroriste, suite aux attentats perpétrés ces derniers temps dans la sous région ouest-africaine, dont celui de Ouagadougou. Des opérations de ratissage ont eu lieu dans certaines grandes villes du pays, avec à l’affiche des centaines d’interpellations.
Les mesures de sécurité ont été renforcées davantage devant les sites sensibles de la capitale, Dakar, notamment devant les grands hôtels, les représentations étrangères ou encore les bâtiments officiels.
Cette nouvelle situation ne fera qu’attiser la détermination des autorités sénégalaises à faire face à la menace terroriste avec une politique sécuritaire d’envergure. Selon la presse locale, le gouvernement aurait dégagé une enveloppe de 13 milliards de FCFA pour combattre le phénomène du terrorisme et renforcer la surveillance aux frontières du pays. De même, que la population est de en plus sensibilisée sur le comportement à adopter en relation avec les questions sécuritaires.