L’Organisation des Nations unies (ONU) a nommé lundi, une coordinatrice chargée des affaires d’abus sexuels dont sont responsables les casques bleus déployés en Afrique dans le cadre des missions de maintien de paix.
Il s’agit de l’américaine, Jane Holl Lute qui a pour mission «d’améliorer la réponse des Nations unies à l’exploitation sexuelle et aux abus sexuels». L’ONU qui était accusée de camoufler ces affaires d’écarts sexuels, a en outre adopté plusieurs résolutions à ce sujet.
Fin janvier dernier, l’ONU a révélé, pour la première fois et de sa propre initiative, des écarts de comportement identifiés dans une mission de maintien de la paix. Un haut responsable a ainsi dénoncé des abus sexuels perpétrés sur des mineurs, entre janvier 2014 et décembre 2015, par dix soldats engagés dans la Mission des Nations unies en République centrafricaine (Minusca).
Plus que cela, l’ONU a révélé l’identité des pays dont sont originaires les auteurs présumés de ces abus, notamment le Bangladesh, la République Démocratique du Congo, le Niger, le Maroc et le Sénégal.
L’ONU prévoit d’ailleurs de publier au cours de ce mois, un rapport dans lequel les pays indexés seront cités nommément et de mettre en place un site internet qui permettra de suivre l’évolution des enquêtes et les sanctions éventuelles contre les casques bleus reconnus coupables de ces actes.
Vraisemblablement, l’instance des Nations Unies entend «améliorer sa réponse» face à ces scandales d’exploitation sexuelle ayant terni la réputation des casques bleus, en confiant cette tâche à une chevronnée dans les questions de maintien de la paix dans le monde. Holl Lute a occupé, depuis 2003, diverses fonctions dans le département de maintien de la paix de l’ONU.
L’an dernier, l’ONU a recensé 69 cas d’abus sexuels qui auraient été commis par des casques bleus de 16 de ses missions de paix à travers le monde, dont 22 cas concernant la Minusca.