Les actes de barbarie de l’organisation djihadiste Boko Haram se suivent et se ressemblent, preuve en est le nouvel attentat sanglant qui a secoué mardi un camp de déplacés dans le nord-est du pays, un acte terroriste qui a fait des dizaines de morts et qui marque l’impuissance du gouvernement nigérian à lutter contre les extrémistes de Boko Haram.
Près de 60 personnes ont en effet été tuées mardi dans un double attentat-suicide perpétré par deux femmes kamikazes dans un camp de personnes déplacées par les attaques du groupe islamiste nigérian Boko Haram. Menées principalement dans la région du lac Tchad, les actes terroristes des combattants islamistes ont causé le déplacement de plusieurs dizaines de milliers de personnes.
La coalition militaire régionale à laquelle participe le Nigeria s’efforce de lutter contre l’avancée de l’organisation djihadiste, mais aucune amélioration concrète n’a jusqu’à présent été ressentie par les populations locales.
Le gouvernement nigérian fait par ailleurs face à de nombreux autres problèmes sur le plan national. Mis à part le côté sécurité au niveau duquel il a lamentablement échoué, l’économie du pays connaît une période particulièrement difficile. Le Nigeria, premier producteur de pétrole en Afrique, subit en effet de plein fouet la chute du prix du baril qui a perdu 75% de sa valeur depuis l’été 2014.
Pour remédier à cette situation qui paralyse une large partie de l’économie nigériane, le gouvernement de Muhammadu Buhari a récemment lancé un appel à l’aide aux institutions financières internationales. Abuja a en outre sollicité des prêts de la Banque Mondiale et de la Banque Africaine de Développement (BAD). Le Nigeria devrait donc bénéficier d’ici quelques mois d’un emprunt de près de 3,5 milliards d’euros pour faire face à ses dépenses courantes.