Le président du Soudan du Sud, Salva Kiir a nommé jeudi, le chef de la rébellion, Riek Machar, au poste de premier vice-président, en application des termes du dernier accord de paix signé en août 2015.
Après quelques accusations mutuelles, entre les deux parties en conflit, sur le non respect dudit accord, cette nomination constitue un premier pas susceptible de mettre fin à plus de deux années de guerre civile et de rivalités pour le pouvoir à Juba.
«Moi, Salva Kiir Mayardit, président de la République du Soudan du Sud, édicte par la présente ce décret présidentiel qui ordonne la nomination de Riek Machar Teny comme premier vice-président de la République du Soudan du Sud», indique un décret publié ce jeudi par le chef de l’Etat sud-soudanais.
L’accord d’août dernier prévoit, outre l’attribution du poste de premier vice-président à la rébellion, un partage du pouvoir dans les dix Etats du pays. Or, moins de deux mois après la signature de l’accord, Salva Kiir a procédé, de façon unilatérale, à une nouvelle répartition du territoire national, faisant passer le nombre d’Etats de 10 à 28 Etats, ce qui pourrait mettre à mal l’application d’une partie de l’accord.
Toutefois, Riek Machar a salué cette nomination, déclarant à la presse que «c‘est une bonne nouvelle, parce que c’est un pas en avant dans l’application de l’accord de paix» d’août 2015.
Le chef des rebelles est donc attendu à Juba, la capitale sud-soudanaise, où il n’a pas encore mis les pieds depuis la signature de l’accord de paix.
Pour rappel, le conflit armé au Soudan du Sud a éclaté en décembre 2013, suite au limogeage de Machar qui occupait les fonctions de vice-président à cette époque mais il était soupçonné de fomenter un coup d’État contre Salva Kiir.