L’Arabie saoudite, la Russie, le Qatar et le Venezuela, quatre grands producteurs de pétrole, se sont mis d’accord ce mardi, de geler leur production à son niveau de janvier 2016, afin de stabiliser les marchés pétroliers.
«Nous pensons, tous les quatre, que le gel de la production à son niveau de janvier est approprié pour le marché», a déclaré le ministre saoudien du Pétrole, Ali Al-Nouaïmi, à la sortie de la rencontre qui a réuni les quatre producteurs de brut, à Doha. «Nous ne voulons pas d’importantes variations de prix. Nous ne voulons pas réduire l’offre. Nous voulons répondre à la demande et stabiliser les prix sur les marchés internationaux», a-t-il précisé.
L’initiative du gel de la production est présentée comme un moyen pour stabiliser les marchés pétroliers, mais aussi l’économie mondiale. Elle sera régulièrement évaluée pour le besoin des éventuels réajustements. Les initiateurs espèrent que les quatre autres grands producteurs de brut suivront ce chemin qu’ils ont entrepris. Déjà, ils projettent des contacts entre producteurs membres et non-membres de l’OPEP.
Le ministre vénézuélien, Eulogio Del Pino, devait se rendre ce mercredi à Téhéran pour des discussions avec ses homologues iranien et irakien. Il y a de quoi chercher à rallier le plus tôt l’Iran et l’Irak qui, eux, visent plutôt à augmenter leur production cette année.
Pour certains experts, cette nouvelle politique pétrolière de gel de la production pourrait aussi cacher des sentiments de rivalité de l’Arabie Saoudite envers l’Iran, un ennemi de taille qui veut vraisemblablement regagner sa position dans le marché énergétique mondial après la levée, en janvier dernier, des sanctions internationales qui pesaient sur lui.
Les pays producteurs africains qui, eux, ont toujours plaidé pour une réduction de la production de pétrole afin de soutenir les prix, sont mis devant un autre choix qui n’épouse pas leur position.
Le baril s’écoule actuellement autour de 30 dollars, alors qu’il était à plus de 100 dollars mi-2014.